La majorité progresse... lentement...
Lors du Conseil communal de ce 22 novembre, la majorité gesvoise abrogeait fièrement sa « taxe salubrité publique", espérant démontrer qu’elle tenait ses promesses et, de manière un peu grosse, que cet abandon adoucirait la mémoire des Gesvois lors des élections qui approchent.
Un peu grosse, car il aurait courte mémoire, le Gesvois, en oubliant qu’on l’a taxé pendant quatre ans de manière inéquitable, infondée et, qui pis est, illégale, pour la seule satisfaction de ne pas toucher à l'impôt sur les personnes physiques.
Si on est heureux de constater que la majorité finit par comprendre la langue française (et le droit belge), on peut regretter qu'elle mette quatre ans pour y arriver.
Abrogation et donc cohérence ? Ce serait trop beau.
Toutes les taxes étant abrogées, il serait logique que les deux derniers citoyens dont les procès sont en cours pour récupérer leurs taxes se la voient rembourser, d’autant que les montants réclamés se montent à un plantureux 65 EUR dont d’autres citoyens ont déjà obtenu le remboursement (voir image).
Mais non. La majorité, pas plus forte en chiffres qu'en lettres, enverra son avocat au tribunal ce lundi 30 novembre pour perdre, avec pour seul résultat une facture d'avocat de plusieurs centaines d’euros et l'obligation de rembourser le citoyen quand même.
Nous nous réjouissons qu’après tant de mois de bricolage, la majorité reconnaisse ENFIN ses erreurs. Mais puisqu'elle s'est mise sur la route du progrès, puisse-t-elle épargner le budget collectif en cessant de rémunérer des avocats pour des causes perdues.